Cette série Paperwall a commencé avec la découverte de plans originaux. Ils sont la racine, la base de ces compositions.
Au départ du processus de création, ces plans sont une empreinte, une forme fantôme.
Pour les oeuvres peintes, j’utilise le pochoir ou le tampon qui permet de faire référence au papier peint. Je recouvre certaines parties du tableaux en plusieurs couches successives avec des tons clairs. Comme sous un voile cotonneux, plus ou moins opaque, plus ou moins troué. Le souvenir existe mais il est grignoté par les limbes de l’oubli.
Pour les oeuvres en technique mixte, j’utilise du papier peint. Je le choisis parmi des papiers trouvés en brocante, des papiers datés. Ma mémoire des lieux dirige ce choix. Le papier joue un rôle plastique et mémoriel. Ensuite je le déchire, en contrôle, soit pour révéler la couche du dessous (le palimpseste est présent dans mon travail comme dans la mémoire) soit pour montrer une griffure, une attaque du temps que je peux sublimer en la comblant d’une couleur vive ou d’une broderie au fil doré (Art du kintsugi).
S’installe une dualité: vouloir montrer et vouloir cacher.